A la fin du IIIe siècle, la politique romaine du Bas-Empire réorganise sa défense et son territoire en renforçant le rôle politique des villes, capitales de civitas de la Gaule.
Après une période de déclin, Biturigas – Bourges – devient capitale de l’Aquitaine Première. Une nouvelle politique urbaine amène à remodeler la ville concentrée sur l’oppidum (26 ha) et à l’entourer au milieu du IVe siècle d’un rempart défensif s’ouvrant sur 4 portes monumentales : la porte de Lyon, la porte Gordaine, la porte Neuve et la porte d’Auron.
Ce type de rempart n'a pas été construit à la hâte pour se défendre d'invasions ou de raids, mais est, au contraire, soigneusement appareillé. Les gros blocs de fondation sont des remplois provenant de monuments du Ier siècle; certains sont sculptés, comme on peut l'observer sur la partie conservée derrière l'actuelle mairie. L'épaisseur des murs de courtine, à leur base, était de 6 à 8 mètres. Au-dessus, le parement du mur se compose de petits moellons cubiques et de cordons de briques. Le rempart de Bourges, long de 2,5 km, comportait une cinquantaine de tours. Desaffecté depuis le XIIe siècle, il sert d’assise à des constructions parfois importantes (cathédrale, palais ducal, palais Jacques Coeur).
Créée dans les années 1980 dans le cadre de la mise en place du Secteur Sauvegardé de Bourges, la promenade publique le long du rempart gallo-romain a accompagné la restauration des maisons bordant la rue Bourbonnoux.
En 2016, la promenade des Remparts a fait l'objet de travaux de réhabilitation.